CADIX PRODUCTION
Jeux (1)
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Cadix Productions est la société d'un seul jeu, qui devait avoir un alter ego cinématographique. Le film n'est jamais sorti, bien qu'il ait été tourné, mais le manque d'intérêt pour le jeu et les coûts de production et de montage ont dû avoir raison de ce projet avant son terme.
Beaucoup de suppositions, pas vrai ? Il y a si peu de traces de cette compagnie que l'exposé qui suit restera largement sujet à caution. Le nom même de la société tendrait à penser que le siège de cette compagnie c'était des studios situés dans la rue de Cadix, à Paris (studio Distingo ?).
Cadix Productions, c'est une entreprise montée par le producteur de cinéma Marc-André Grynbaum.
La sixième piste est un projet qui lui tient à coeur depuis 1995, mais qu'il finalise à partir de 1997.
L'idée est de réaliser un long-métrage d'enquête policière, et de précéder ce film par une enquête interactive exploitant six pistes pour confondre un assassin qui sévit dans les milieux sado-masochistes autour du Minitel Rose (pour le coup, on baigne dans l'ambiance des années 90 !).
Les joueurs devaient essayer de remonter les pistes entrevues par un inspecteur joué par Bernard-Pierre Donnadieu.
Un casting international, avec Fiona Gélin ou David Soul (et l'inattendue Louise Fletcher, l'infirmière sadique de Vol au dessus d'un nid de coucous) révélait l'ambition de créer, à terme, une chaîne de télévision du câble numérique (encore le vent de nostalgie des années 90 !) avec des programmes interactifs aux Etats-Unis et en Europe.
Le coût s'avère beaucoup plus élevé que prévu, même si les technologies du numérique (au lieu des bobines de cinéma traditionnelles), permettent un développement moins onéreux.
Près de 60 heures de rushes et plus de trente millions de francs (5 millions d'euros, et à l'époque c'était une sacrée somme) sont mobilisés, sur les fonds personnels de Marc Grynbaum.
Le montage (avec 80 mn de film pour la version du jeu, en plus des sèquences du film) engage des sommes faramineuses, et le développement prend du retard.
La version du jeu, initialement prévue pour début 1999, ne sort qu'en octobre. Et le manque d'engouement du public (face à The Longest Journey ou Gabriel Knight 3, difficile de peser lourd) ruine l'ambition de sortir le film.
Grynbaum met la clé de son idée sous le paillasson de sa déception et retourne à la production de longs métrages.
On peut avancer la date de fermeture de cette compagnie en 2000 sans risquer de se tromper lourdement.
RIP.