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Abandonware sans frontières
Chroniques d'outre-Rhin [2/3] : Made in Germany
Par Hoagie
28/10/2024
2 commentaires
Après un premier article de blog relatant les débuts de l'industrie vidéo-ludique allemande (lien), ce deuxième article va se concentrer sur les jeux allemands et leurs spécificités.
Commençons par un peu de vocabulaire, car les Allemands ont eu leurs néologismes et leurs anglicismes, mais pas les mêmes que nous. Ainsi, le terme en vigueur pour se désigner entre gamers était "Freaks" - une façon de se qualifier de monstres un peu asociaux mais inoffensifs. Le terme "shoot 'em up" n'a pas pris, on parlait plutôt de "Ballerspiel" - jeux de balles ou de boulettes. Les jeux d'action étaient souvent qualifiés de "jeux d'adresse", soit "Geschicklichkeitsspiel" (à vos souhaits !), les FPS d'"Ego-Shooter". En revanche, pour les jeux de plateformes, c'est l'anglicisme "Jump 'n' Run" qui s'est popularisé. Il n'y a pas non plus de traduction allemande pour un octet : on écrit "Byte", comme en anglais (mais avec une majuscule), ce qui explique pourquoi on en trouve souvent dans les noms de sociétés allemandes (Blue Byte, Magic Bytes, Starbyte). Pour le reste, c'est une simple traduction : "Rennspiel", "Rollenspiel", "Sportspiel".... Ce rappel étant fait, attaquons par une question simple : quels éléments de culture allemande trouve-t-on dans leur production vidéo-ludique ?
Germany InsideLa réponse à la question qui précède est globalement : pas grand-chose. Les geeks allemands ne semblent pas passionnés par la culture, populaire ou non, de leur propre pays, et leurs jeux vidéo ne piochent guère dedans. Prenons par exemple la littérature. On ne s'attendait certes pas à des jeux tirés des oeuvres de Thomas Mann ou Günter Grass, mais ces adaptations ne sont pas bien nombreuses. Deux exceptions notables toutefois : Karl May, écrivain d'aventure du 19ème siècle très populaire, a été honoré par l'adaptation de Der Schatz im Silbersee (Durch die Wüste, lui, n'a jamais été terminé). Le cas Perry Rhodan est plus significatif. Ce héros de science-fiction, apparu en 1961 (cinq ans avant les débuts de "Star Trek"), est le Buck Rogers allemand, avec 3100 épisodes au compteur. Cinq jeux vidéo en ont été tirés : Perry Rhodan : Die Jagd nach dem Leben (1995, jamais terminé), Perry Rhodan : Operation Eastside (1998), Perry Rhodan : Thoregon - Brücke in die Unendlichkeit (1998), Perry Rhodan : Thoregon - Die verbotene Stadt (1999) et The Immortals of Terra (2008). Du côté de la littérature pour enfants, le classique "l'Histoire sans fin" a été adapté par l'éditeur suisse Linel en 1991, mais c'est avec l'avénement des CD-ROM que ces adaptations sont devenues plus fréquentes, avec entre autres la série TKKG, le "club des cinq" allemand (seize épisodes), et "Ritter Rost" (L'Epopée du chevalier Laferraille).
Et maintenant, les jeuxOn ne va pas s'attarder sur les titres les plus connus et mieux exportés, comme ceux de Rainbow Arts et Blue Byte. Commençons par ceux qui brillent par leur rareté. Il y a déjà les jeux militaires et/ou violents et les FPS, pour des raisons qui seront expliquées dans un troisième article - l'Allemagne se rattrapera plus tard avec Crysis. Curieusement, les jeux de course automobile sont tout aussi rares - les jeux de moto un peu moins grâce au très bon No Second Prize. Il faudra attendre Axelerator (1997) pour y remédier. Idem pour les jeux de sport (je ne parle pas ici des jeux de gestion d'équipe). Si l'on prend le sport où, à la fin, ce sont les Allemands qui gagnent, alias le football, ici les Allemands n'ont rien gagné - Lothar Matthaus Super Soccer n'est qu'une traduction de Manchester United : The Double. En fait, comme les Français, les Allemands semblent avoir délaissé tous les sports qui nécessitent d'animer deux équipes entières (hormis Volleyball Simulator et des jeux fantaisistes comme M.U.D.S.) pour se concentrer sur le sport avec le moins de joueurs à l'écran : le tennis. Là, évidemment, on pense à la série Great Courts, à Tie Break... Autre point commun avec la France, le nombre modeste de titres en 3D jusqu'aux années 1995/96, quand cela devenait indispensable - c'est surtout Thalion qui a fait le plus d'efforts en la matière. Maintenant que l'on a vu les genres un peu délaissés, passons à ceux qui ont été mieux exploités.
Lorsqu'on associe "jeu" et "allemand", c'est aux jeux de société que l'on pense instantanément. L'Allemagne est un modèle dans ce domaine, avec au moins une compagnie emblématique (Ravensburger), un salon (Francfort) et des créateurs mondialement reconnus comme Klaus Teuber, Reiner Knizia, Klaus-Jürgen Wrede ou Wolfgang Kramer, auteurs de bon nombre de titres de légende. Le "jeu à l'allemande" est même devenu un sous-genre à part entière, qui fait appel à la gestion de ressources. On pouvait s'attendre à ce que cette expérience et ce prestige rejaillissent sur les jeux vidéo, mais ce ne fut pas le cas. Les rares jeux vidéo de gestion qui ont été exportés ont souvent été critiqués pour leur micro-gestion fastidieuse, leur mécanismes bizarres ou mal équilibrés, et aucun auteur notable, aucun homologue local de Sid Meier n'a émergé. Le seul à s'être fait un nom est Ralf Glau. En 1986, il sort Hanse sur C64, le premier jeu de commerce basé sur la ligue hanséatique, et l'ancêtre de The Patrician et Europa 1400. Il crée ensuite Vermeer (exploitation d'une plantation et achat d'oeuvres d'art) et Yuppi's Revenge (gestion d'une compagnie pétrolière), et, dans les années 90, des remakes/suites de Hanse et Vermeer, ainsi que le déjà mentionné Gloriana.
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Une publicité pour le Ravensburger Spieleland (on aperçoit les poupoules à 7 secondes)
Le clip de "Gimme More Huhn" (je vous préviens, c'est mauvais)
Le prochain et dernier article de cette série aura un thème moins réjouissant. D'ici là, "Schüss" !
(sources des images : Abandonware France, Mobygames)
(sources des images : Abandonware France, Mobygames)
Les commentaires
Reggio52
le 29/10/2024 12:37
le 29/10/2024 12:37

Excellentissime article, comme toujours avec toi, Hoagie. Ah, si les traducteurs pouvaient se pencher sur tous ces trésors de l'industrie germanophone, il y a des pépites à découvrir !
Davistos83
le 30/10/2024 17:58
le 30/10/2024 17:58

Merci pour cet article ! Très intéressant.
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