THE BITMAP BROTHERS

1987PuceRoyaume-Uni Londres (voir sur l'atlas)
Équipe de programmation basée à Londres.

The Bitmap Brothers est à la base un trio composé de :
- Steve Kelly, programmeur sur ZX Spectrum chez Psion (Tournament Tennis, Chequered Flag, Computer Scrabble)
- Mike Montgomery, programmeur chez Leisure Genius (Micro Scrabble)
- Eric Matthews, graphiste autodidacte sur ZX Spectrum qui a réalisé des graphismes pour Monopoly et Scalextric, tous deux développés par Leisure Genius

À force de se croiser et de boire un verre, le trio décide de réaliser un jeu ensemble : Karate, un jeu de karate similaire à International Karate. Steve Kelly et Eric Matthews font les versions Sinclair QL et Atari ST, Mike Montgomery se charge de la conversion sur Amiga. Cela fonctionne si bien qu'ils décident de prolonger leur collaboration avec un titre plus consistant : édité par Melbourne House, Xenon fait son petit effet grâce à son scrolling fluide et ses (minuscules) graphismes digitalisés. Mais c'est le jeu suivant, Speedball, publié par Mirrorsoft, qui met le feu aux poudres et fait des Bitmap Brothers des stars. Ce statut est facilité par les photos promotionnelles qu'ils font réaliser, posant devant l'hélicoptère de Robert Maxwell ou dans les rues d'Amsterdam. Ils gagnent ainsi une crédibilité visuelle qui manque à beaucoup de programmeurs, mais cela aiguise aussi quelques jalousies.

Au tnoyau dur originel se greffent petit à petit les graphistes Mark Coleman et Dan Malone, le musicien Richard Joseph (ces deux derniers venant de Palace Software) et le concepteur Sean Griffiths (auparavant chez The EDGE). Xenon 2, Cadaver et Speedball 2 : Brutal Deluxe confirment le statut culte des Bitmap Brothers sur la scène Amiga et ST, chacune de leurs productions devenant un évènement à suivre de près. Ils font également appel à des musiciens renommés de la scène dance/new wave britannique pour enrichir la bande-son de leurs jeux : Tim "Bomb the Bass" Simenon pour Xenon 2, John Foxx (ex-chanteur d'Ultravox) pour Speedball 2 et Gods, Betty Boo pour Magic Pockets. Et c'est justement en discutant avec Martin Heath, patron du label Rythm King Records, sur le peu de considération des éditeurs de jeux vidéo envers leurs programmeurs, que germe l'idée de créer un éditeur plus respectueux des créateurs. C'est ainsi que naît Renegade Software en novembre 1990.

La popularité des Bitmap Brothers touche un plafond avec Gods et commence à décliner avec Magic Pockets. Le jeu se fait étriller par certains magazines anglais (tout particulièrement Amiga Power) en raison de sa lenteur relative et son manque d'originalité, les jeux de plateformes pullulant à cette époque. De plus, d'autres équipes de développement commencent à leur faire de l'ombre, comme Sensible Software (sans doute jugés plus drôles et moins frimeurs), Graftgold (plus modestes) et Team 17 (aussi doués techniquement). The Chaos Engine redresse la situation, mais l'Amiga est en déclin, et sur le marché PC leurs preuves restent à faire. L'équipe se scinde alors sur deux gros projets, Z sur PC et The Chaos Engine 2 sur Amiga. Ce dernier est un échec commercial, l'Amiga étant bel et bien mort à sa sortie fin 1996 - quasiment tous les magazines Amiga ont déjà rendu l'âme à ce moment-là ! Z est un succès plus notables, malgré la profusion de jeux en stratégie en temps réel. En 1998, Steve Kelly et Eric Matthews quittent leurs fonctions, le premier pour devenir simple programmeur, le second pour devenir directeur créatif chez Sony. Mike Montgomery recrute de jeunes talents, mais comme Bullfrog sans Peter Molyneux, les Bitmap Brothers ne font dès lors que sortir des suites de leurs grands titres, sans remporter le même succès (Steel Soldiers, Speedball 2100, Xenon 2000) ou réaliser des portages pour des éditeurs tiers.
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