O.D.T
Titre américain
O.D.T. - Escape... Or Die Trying
Date de sortie
Genre
Développement
Édition
Systèmes
systeme systeme


#cdaudio #choixperso #decors3dtext #femme #objets3dtext #scrollmulti #sf #vuedos

titre Egarés sur une tour infernale

Dans un futur lointain, l'espace est devenu beaucoup plus familier aux humains. Ces derniers ont fondé des colonies aux confins de l'Univers. La Cité de Calli en est une, nichée sur la planète Tonantzin, mais est rongée par un mal mystérieux qui décime ses habitants. C'est la raison pour laquelle le Capitaine Lamat et son équipage sont partis en quête de la Perle Verte, un remède magique contre cette épidémie terrifiante. Sur le chemin du retour, l'équipage du Nautivole, sorte de Zeppelin intergalactique, est obligé de survoler une région inconnue, afin de gagner du temps dans cette opération de survie. Une avarie met l'équipage en péril, et l'aéronef du Capitaine Lamat se crashe sur une tour mystérieuse qui semble posée dans l'espace. L'équipage doit chercher des matériaux susceptibles de réparer le vaisseau, et des bombonnes de gaz pour regonfler les ballons de cette "montgolfière" spatiale. Dans la peau d'un des quatre personnages jouables, vous allez arpenter cette tour à travers sept niveaux gigantesques. En effet, votre Capitaine disparaît sans laisser de traces, et la Perle Verte s'évanouit. Non seulement votre quête vous conduit vers des matériaux nécessaires à la réparation de votre aéronef, mais encore faudra t-il pousser votre exploration jusqu'aux souterrains les plus profonds, pour retrouver la Perle Verte, Lamat et vous enfuir vers Calli pour sauver votre espéce. S'enfuir coûte que coûte ou mourir en essayant !

titre A mi-chemin entre RPG et jeu d'action

Le jeu a d'abord été pensé et développé pour la console PlayStation, ce qui impose de nombreux usages du clavier ou d'un gamepad. Dès la fin de la cinématique d'introduction, vous naviguez à partir de la page du menu principal et les flèches vous permettent de passer d'un item à l'autre, et la touche Entrée valide vos choix. Vous pouvez paramètrer les sons, les cinématiques et opetr entre trois niveaux de difficulté. Vous ne pouvez incarner le Capitaine Lamat (qui disparaît assez vite, puisque vous l'apprenez au début du premier niveau) mais l'un des quatre personnages de l'escouade :

  • Ike Hawkins :
  • Grand guerrier, fort en gueule, considéré comme le second de Lamat. Au cours d'une rixe, il a blessé un autre soldat et est incarcéré au moment des faits. Si vous choisissez ce personnage, vous aurez à coeur d'aller au bout de l'aventure pour qu'il retrouve la confiance de ses officiers.
  • Julia Chase :
  • Elle n'est pas seulement jolie et intelligente, elle est la meilleure cartographe de Tonantzin et ses qualités d'exploratrice ont permis de lui apporter considération de la part de ses supérieurs.
  • Maxx Havok :
  • L'ingénieur en chef, celui qui répare les avaries techniques. L'envoyer explorer la tour serait une erreur, mais comme il se sent responsable du crash, cela peut être une bonne raison de le choisir. Doté d'une force physique redoutable, mais un peu moins stratège que les deux précédents.
  • Solaar :
  • Le Mage qui a des capacités spirituelles et de protection qui se doublent de la faculté d'utiliser la magie de la Perle Verte. Accompagné d'un aigle bleu, Solaar compense ses lacunes physiques par une connaissance de la magie. Personnage à choisir quand vous commencez à connaître le gameplay et les sorts du jeu.

Une fois que vous avez lancé une partie, vous ne pouvez plus changer de personnage en cours de route. Il n'y a pas de parcours différent selon les personnages, donc l'idéal est de faire le jeu avec chaque personnage en commençant par les plus forts au combat au corps-à-corps : Ike ou Julia par exemple. Les déplacements se font au clavier par défaut, et la touche F1 permet de visualiser les touches utiles in game. Attention, la version PlayStation permet de ramper, et la fonction est mal expliquée sur le menu de la version PC. En fait, de nombreux déplacements demandent un apprentissage : marches latérales, grimper à des échelles ou à des parois. Et pour ramper, le joueur PC devra combiner trois touches en simultané: Flèche Haut, Alt gauche et Maj gauche. Et pour faire volte-face, deux appuis rapides sur la touche Bas. Pas évident, tout ça !

Jusqu'ici, le gameplay ressemble à s'y méprendre à du Tomb Raider, mais la suite vous apporte une orientation plus "RPG". L'écran de jeu affiche différentes jauges qui baissent en fonction de l'usure et de l'usage : énergie, mana (énergie magique pour user des sorts que vous avez appris à utiliser au gré de votre exploration), munitions. Vous pouvez ramasser des power-up, des munitions, des objets, des clés, des cartes magnétiques, des grenades, des armes de jet... Un vrai labyrinthe orné de récompenses, que vous agrégez dans votre inventaire en passant sur l'objet. Et l'utilisation nécessitera un détour par F1 pour apprendre à passer de l'écran de jeu à l'inventaire.

Les munitions et les sorts peuvent être upgradés et vous finirez le jeu avec des capacités de destruction inouïes, mais qui répondent à la gradation des boss et des monstres qui cherchent à arrêter votre quête dans ce donjon de l'espace. Cette progression de l'expérience provient de la résolution des énigmes qui se mettent en travers de votre chemin. Mais attention, selon le personnage choisi, l'upgrade sera plus accés sur la magie ou la force, évidemment. Bref, pour avoir des jambes il faudra d'abord avoir une tête ! En ce qui concerne les sorts, il faudra passer par le manuel (inclus sur le CD) et apprendre à utiliser les sorts, que l'on doit d'abord retrouver via des cristaux disséminés dans les pièces et couloirs. Lors de la première utilisation d'un sort, celui-ci sera faible car votre niveau d'ensorcellement est celui d'un débutant. Logique, non ? Et donc, comme dans un jeu de rôle, il faudra augmenter votre capacité, votre mana, votre expérience. Les sorts se rattachent à quatre familles (Air, Feu, Terre, eau) et vous donnent des capacités intéréssantes (guérison, miniaturisation des ennemis, invisibilité, aspirer l'énergie des créatures adverses pour les anéantir tout en volant leur vitalité...) mais qui demanderont de l'entraînement !

Dernier point, les sauvegardes : un des points les plus négatifs du jeu. Les développeurs ont repris le gameplay de la "pléillestécheune" et ont donné des checkpoints de sauvegarde et de reprise du jeu : les flèches rouges sont les points de sauvegarde du jeu (deux à trois points par niveau, c'est maigrichon !) et des flèches vertes qui vous font reprendre le jeu, après la perte d'une vie, à partir de cette évolution. Je m'explique : au niveau 1, vous enjambez l'échelle qui vous fait pénétrer sur les toits (début du niveau). Flèche rouge : vous pouvez sauvegarder (et chaque chargement de partie se fera à cet endroit sauf si vous recommencez une partie à zéro). Un peu plus loin, il faut trouver une clé blanche pour passer. Vous finissez par la trouver, et en vous présentant devant la grille, les barreaux s'abaissent et vous entrez dans une nouvelle zone : flèche verte. Vous trouvez des objets, tuez des monstres et vous mourez. Vous reprenez depuis la flèche rouge, mais tous les monstres tués sont bien morts, et les objets et les power-ups ramassés sont restés dans votre inventaire. Tout est cohérent. Au fait, vous avez trois vies pour commencer, ce qui est peu ! Mais en mode facile, vous devriez vous en sortir.

titre Secrets et cheat codes

Pour préserver votre envie de réussir le jeu sans tricher, je ne veux rien vous dévoiler. Sachez juste que les décors regorgent de passages secrets ou d'alcôves invisibles, accessibles en fracassant des caisses ou en grimpant sur des zones dissimulées sous des pixels. Vous pouvez dénicher des upgrades, des objets supplémentaires, de la potion de mana ou de guérison et des vies supplémentaires.

Les monstres et créatures ont une IA qui diffère selon leur nature. Un animal obéit à la faim: abandonner une créature morte peut attirer vos ennemis à poils ou à écailles sur cette proie. Et chaque boss doit être combattu avec des armes différentes.

Ne désespérez pas, il y a une quinzaine de cheat codes que vous pouvez retrouver sur les astuces des magazines ou sur internet. Des vies supplémentaires, des jauges remplies, de la magie upgradée dès le début du premier niveau, tout est possible. Vous avez également la possibilité de visiter les sept niveaux en tapant un code, et de jouer deux personnages supplémentaires. Mais n'abusez pas de ces bonnes choses : trop de triche tue l'intérêt du jeu !

titre Un Tomb-Like à la française

En 1997, le "studio à la chouette" a de plus en plus de mal à survivre dans la jungle du développement. Trop de concurrence, trop de studios, un public de plus en plus exigeant. Blizzard, LucasArts et Eidos surfent sur les succès avec des titres prestigieux comme Diablo, Dark Forces et Tomb Raider. Pour relancer la machine du succès, le studio confie à sa branche française, qui s'est fait remarquer avec le titre pour support PlayStation Adidas Power Soccer International 97 et avec le soft de La Cité des Enfants Perdus, le soin de réaliser un hit. Le studio bénéficie de moyens importants, avec une trentaine de collaboratuers sous la houlette d'Alexis Leseigneur, celui-là même qui a dirigé le développement de Adidas Power Soccer International 97. Directeur de la programmation, responsable du projet, Alexis Leseigneur s'entoure de personnes avec qui il a travaillé sur les deux derniers titres du studio. Pour les scènes d'action, on recourt à un studio de motion capture qui a déjà été sollicité pour le développement d'Adidas Power Soccer : pour ce titre à succès, Alexis Leseigneur avait considéré qu'il valait mieux un bon acteur pour simuler les mouvements qu'un footballeur, incapable de mimer ses propres gestes de sportif de façon crédible.
Ce sont donc trois comédiens plus une acrobate et un cascadeur qui ont travaillé dans le studio Ecoutez Voir. Quant aux décors des labyrinthes, Alexis a donné sa préférence à un vrai dessinateur, Bernard Bittler, pour réaliser les monstres qui ornent les décors de la Tour. La musique et les sons émanent de l'illustre Michel Winogradoff, qui a longtemps exercé ses talents chez Loriciels avec des titres comme Mission ou West Phaser, et le gameplay a été pensé par Vincent Noiret qui avait travaillé sur Ar'Kritz the Intruder. Cette touche française a été saluée par la critique, notamment pour les petites touches humoristiques qui jalonnent le jeu, et le maintiennent au-dessus du lot des "Clones Raiders" sans dépasser l'original. Cette petite touche, elle se retrouve dans le titre énigmatique, O.D.T. qui ne signifie pas "Oh du Taboulé !" (ça c'est l'humour de Monsieur Pomme de terre sur le test du jeu ^^) mais "or die trying" ("Meurs en essayant (de fuir)). A y regarder de plus près, et en prononçant O.D.T. à l'anglaise, cela donne "Oddity", ce qui signifie "étrangeté", "bizarrerie".

Bon et alors ? Le jeu a t-il sauvé les meubles de la chouette ?

Plusieurs semaines après la mise sur le marché de ce titre ambitieux, Psygnosis a fermé ses studios français et a recentré son activité sur la console PlayStation. Les leaders de la branche française, Jean Chrysostome Lepercque, Claude Verstraeten et Eric Galland (qui avait travaillé chez Silmarils sur la trilogie Ishar), ont rejoint le studio Visual Impact pour développer l'opus dédié à la Game Boy du jeu Suzuki Alstare Extreme Racing. En dépit de tous les risques et de toutes les bonnes idées, l'équipe que dirigeait Alexis Leseigneur n'a pu empêcher Psygnosis de sombrer. Mais nombre de ses collaborateurs ont poursuivi leur carrière dans des studios prestigieux, et continuent de faire briller leur talent.

titre Conclusion

Le jeu rebondit sur la mode lancée par Eidos et son héroïne sexy, avec des puzzles à résoudre, un bestiaire pléthorique à affronter avec une IA qui varie selon les créatures, des combats à remporter contre des boss de plus en plus coriaces. Oui, mais en voulant adapter un jeu pensé et développé pour les consoles (enfin, pour la PlayStation, car la version Nintendo 64 n'a, semble t-il, pas vu le jour), la branche française de Psygnosis a développé un jeu qui manque de fluidité au niveau des commandes et du gameplay. On passe sur la bouillie de pixels de certaines salles, on préférera faire la moue à propos des caméras qui ont tendance à vous planter dans certains recoins alors que vous vous faites bourrer la tronche par un gros pas beau. Mais bon, ne boudons pas non plus notre plaisir : le jeu promet des dizaines d'heures de découvertes et de réflexion, de combats et de recherche de stratégies pour affronter une quarantaine de créatures. Un titre qu'il faut absolument redécouvrir. Et quand on sait que l'équipe de développement a été licenciée dans les mois qui ont suivi son édition, O.D.T. apparaît plus que jamais comme une étrangeté, une bizarrerie.

titre Lancement

Jeu testé sous Virtual PC et Win 98. Décompressez le fichier pour obtenir les deux archives CUE/BIN et montez l'image-disque avec DAEMON Tools. Le jeu prèférera une résolution 640X480 et 256 couleurs ou même 65 000 couleurs.



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