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Adi
Série
Date de sortie
1990 (
)

Genre
Développement
Édition
Systèmes







Dosbox
Compatible avec la version 0.73
#anglais #bureau #decors2dbitmap #francais #martien #maths #objets2dbitmap #objets2dvect
Rencontre du troisième type
En 1989, Coktel Vision avait déjà une joli catalogue de logiciels éducatifs : La Bosse des maths (nominé aux Tilts d'or 1989), Enigmes à Oxford, Balade au pays de Big Ben... Autant de logiciels plus attractifs que les programmes arides, souvent réalisés par les éditeurs de livres scolaires, qui ont fleuri après le plan "Informatique pour tous". Néanmoins, il était temps d'arrêter de sortir des logiciels au petit bonheur la chance, qui donnaient dans tel ou tel domaine (anglais, géographie, maths...), et de construire une gamme complète et cohérente, à l'images des éditeurs de cahiers de vacances. Ainsi fut lancé le projet "Accompagnement Didacticiel Intelligent" (nom de code : ADI), qui a bénéficié - chose rarissime à l'époque - de la contribution d'ergonomes, de psychologues et d'éducateurs afin d'être immédiatement accessible et intuitif pour les enfants; en revanche, il ne parvient pas à obtenir l'agrément du Ministère de l'Education Nationale. Après des mois de mise au point et des tests d'utilisation par des écoliers, les premiers exemplaires d'Adi sont mis en vente fin 1990, à temps pour les fêtes de fin d'année et l'Amstrad Expo.
La première caractéristique remarquable d'Adi, c'est son architecture modulaire. On peut en effet acheter un environnement didactique (un par classe, du CE1 à la 3ème) accompagné d'une application, ou matière (français, maths ou anglais), dans une boîte en carton petit format, que l'on pourra compléter ensuite par d'autres matières, vendues seules à un prix inférieur dans des boîtiers en plastique et stockées sur une disquette triple format (PC / Amiga / ST). Les environnements sont, à peu de choses près, identiques d'une classe à l'autre. En revanche, les applications ont chacune leur propre thème : le cirques (maths CE1), la peinture (français 6ème), des hommages à Escher (maths 4ème)...
Adi est le dernier logiciel de la "période bleue" de Coktel Vision - rapport à la couleur dominante des graphismes de leurs productions de 1990, à savoir E.S.S., No Exit, Cougar Force, Geisha et Galactic Empire. De Galactic Empire, justement, on retrouve aussi la technique d'animation 3D des visages utilisée pour Adi. C'est la deuxième innovation majeure de la gamme. Finis les logiciels impersonnels qui ne dialoguent que par messages lapidaires. Adi, c'est le nom d'un extra-terrestre issu de l'astéroïde M823, présent en permanence à l'écran et chargé de l'éducation de l'utilisateur - ou utilisatrice, puisque son nom, son genre et sa date de naissance sont demandés lors du premier lancement du logiciel et sont utilisés pour personnaliser les messages. Il s'exprime à l'aide de sifflements émis par le haut-parleur interne du PC et affiche fréquemment des commentaires sous forme de bulle en haut de l'écran. Que l'on ne fasse rien (dans ce cas, il s'endort), que l'on clique sur son visage, qu'on lui demande de l'aide ou qu'on se lance dans une activité, il a toujours son mot à dire. Il est même capable de commenter les résultats des exercices, son avis variant selon que l'on a réussi - ou échoué - sur la totalité de l'exercice, en partie, ou sur la dernière question. Une belle performance pour un personnage qui ne semble pas spécialement attachant au premier abord.
Troisième point fort : l'environnement est un véritable espace de travail pour enfants, avec une horloge, une barre de score, et une série d'icônes associées aux touches de fonction. Les outils comprennent une calculatrice, un bloc-notes et un journal intime protégé par un mot de passe. Le logiciel contient également une liste de proverbes illustrés et des animations résumant succinctement des sujets comme le cycle de l'eau, le système solaire ou 'histoire de l'aviation. L'un des plus originaux est celui sur l'équipement informatique : à partir d'un budget de base que l'on peut facilement augmenter, on s'achète une configuration complète de PC, et on visualise ensuite l'animation d'un homme qui court dont le graphisme et la fluidité de l'animation varient selon la configuration.
Quatrième et dernier point fort : l'aspect ludique du logiciel. Pas de message sec ou de reproche infondé, Adi est toujours optimiste dans son approche. Il encourage l'enfant, le pousse à s'améliorer, lui suggère de bien lire la page d'aide propre à chaque exercice, le félicite à la moindre occasion, et boude si on n'écoute pas ses conseils. Une fois la session d'exercices terminée, un page résume la note globale. Si cela ne motivait pas suffisamment, il y a le score. Chaque exercice réussi en entier rapporte de 1 à 3 points en fonction de sa difficulté, et des petits jeux sont débloqués au fur et à mesure que le score grimpe. Ces jeux sont des classiques du jeu vidéo revus et corrigés : un puzzle, un casse-briques, un Qix, un Snake, un Pac-Mania et, le plus intéressant, un remake de Rick Dangerous aussi fourbe que l'original. On peut jouer autant de fois que l'on veut, car le score ne peut baisser que dans une situation : si l'on n'a pas quitté le logiciel proprement avec l'icône appropriée.
Des défauts ?
Comment ça, des défauts ? Bon, en chipotant, il y en a quelques-uns. D'abord, les multiples protections par grille de couleur : une pour l'environnement (avec le jackpot commun aux autres jeux Coktel Vision de l'époque) et une pour chaque matière. Ensuite, on ne peut avoir qu'un seul profil d'utilisateur. Si l'on a plusieurs enfants dans la même classe, chacun doit avoir son installation personnelle dans un répertoire distinct. Hormis pour les menus, le logiciel n'utilise pas de raccourcis clavier pour la saisie, comme la tabulation pour passer d'un champ à l'autre. Il n'y a pas de multi-fenêtrage, ce qui signifie par exemple qu'il est impossible de déplacer la calculette sur l'écran. Enfin, et c'est plus curieux, Adi n'exploite ni la carte AdLib, ni l'interface sonore MDO pourtant promue par Coktel Vision. Ce défaut sera heureusement corrigé dans Adi 2.
La naissance d'un monument micro-ludique français
On peut affirmer sans exagérer qu'Adi a mis aux logiciels éducatifs la même claque que Dungeon Master aux jeux de rôle informatiques en son temps. Le succès ne s'est pas fait attendre : sorti fin 1990, Adi décroche quelques semaines plus tard le très convoité Tilt d'or du meilleur logiciel éducatif. Face au succès, des versions CPC et CDI sont mises en chantier, et Coktel Vision lance une lettre d'informations consacrée à Adi, "Badinage". En 1992, le magazine Joystick parle de 100000 exemplaires vendus, un record pour ce type de logiciels, sans préciser si ce chiffre ne concerne que les environnements, et donc le nombre d'utilisateurs, ou s'il englobe aussi les applications vendues séparément. Quoi qu'il en soit, ce succès a permis à Coktel Vision de passer à la division supérieure, d'investir dans le développement de CD-ROM (leurs premiers jeux sur ce support sortent en 1991) et, globalement, d'améliorer la qualité de sa production - il suffit de jouer à Gobliiins ou Fascination pour s'en convaincre. On notera aussi qu'Adi est, avec Skweek et peut-être Captain Blood, l'un des premiers personnages marquants (je n'aime pas trop le terme "mascotte") de l'univers micro-ludique français, 5 ans avant Rayman. Autant de motifs qui attireront l'attention de Sierra en 1992. Bref, bien que cette première génération d'Adi soit depuis passée dans l'ombre d'Adibou et Adi 2, elle mérite un Abandonware d'or sans hésitation. Sur ce, arrêtez de lire et retournez réviser votre brevet des collèges, cela ne vous fera pas de mal !
Remarques
La série Adi est constituée d'une multitude de modules dont l'existence n'est pas toujours certaine. Il nous en manque au moins deux très importants : les environnements CM1 et CM2. Si vous les avez et pouvez nous en envoyer une copie, nous vous en serions très reconnaissants, et cela complèterait la série. ^^
Alerte bugs : dans le cours de maths de la classe de 4ème, les exercices sur les transformations provoquent un plantage du logiciel. Ne cliquez pas dessus, au risque de devoir relancer l'environnement et de perdre des points.
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Les codes de protections sont fournis dans une archive séparée.
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En 1989, Coktel Vision avait déjà une joli catalogue de logiciels éducatifs : La Bosse des maths (nominé aux Tilts d'or 1989), Enigmes à Oxford, Balade au pays de Big Ben... Autant de logiciels plus attractifs que les programmes arides, souvent réalisés par les éditeurs de livres scolaires, qui ont fleuri après le plan "Informatique pour tous". Néanmoins, il était temps d'arrêter de sortir des logiciels au petit bonheur la chance, qui donnaient dans tel ou tel domaine (anglais, géographie, maths...), et de construire une gamme complète et cohérente, à l'images des éditeurs de cahiers de vacances. Ainsi fut lancé le projet "Accompagnement Didacticiel Intelligent" (nom de code : ADI), qui a bénéficié - chose rarissime à l'époque - de la contribution d'ergonomes, de psychologues et d'éducateurs afin d'être immédiatement accessible et intuitif pour les enfants; en revanche, il ne parvient pas à obtenir l'agrément du Ministère de l'Education Nationale. Après des mois de mise au point et des tests d'utilisation par des écoliers, les premiers exemplaires d'Adi sont mis en vente fin 1990, à temps pour les fêtes de fin d'année et l'Amstrad Expo.
La première caractéristique remarquable d'Adi, c'est son architecture modulaire. On peut en effet acheter un environnement didactique (un par classe, du CE1 à la 3ème) accompagné d'une application, ou matière (français, maths ou anglais), dans une boîte en carton petit format, que l'on pourra compléter ensuite par d'autres matières, vendues seules à un prix inférieur dans des boîtiers en plastique et stockées sur une disquette triple format (PC / Amiga / ST). Les environnements sont, à peu de choses près, identiques d'une classe à l'autre. En revanche, les applications ont chacune leur propre thème : le cirques (maths CE1), la peinture (français 6ème), des hommages à Escher (maths 4ème)...
Adi est le dernier logiciel de la "période bleue" de Coktel Vision - rapport à la couleur dominante des graphismes de leurs productions de 1990, à savoir E.S.S., No Exit, Cougar Force, Geisha et Galactic Empire. De Galactic Empire, justement, on retrouve aussi la technique d'animation 3D des visages utilisée pour Adi. C'est la deuxième innovation majeure de la gamme. Finis les logiciels impersonnels qui ne dialoguent que par messages lapidaires. Adi, c'est le nom d'un extra-terrestre issu de l'astéroïde M823, présent en permanence à l'écran et chargé de l'éducation de l'utilisateur - ou utilisatrice, puisque son nom, son genre et sa date de naissance sont demandés lors du premier lancement du logiciel et sont utilisés pour personnaliser les messages. Il s'exprime à l'aide de sifflements émis par le haut-parleur interne du PC et affiche fréquemment des commentaires sous forme de bulle en haut de l'écran. Que l'on ne fasse rien (dans ce cas, il s'endort), que l'on clique sur son visage, qu'on lui demande de l'aide ou qu'on se lance dans une activité, il a toujours son mot à dire. Il est même capable de commenter les résultats des exercices, son avis variant selon que l'on a réussi - ou échoué - sur la totalité de l'exercice, en partie, ou sur la dernière question. Une belle performance pour un personnage qui ne semble pas spécialement attachant au premier abord.
Troisième point fort : l'environnement est un véritable espace de travail pour enfants, avec une horloge, une barre de score, et une série d'icônes associées aux touches de fonction. Les outils comprennent une calculatrice, un bloc-notes et un journal intime protégé par un mot de passe. Le logiciel contient également une liste de proverbes illustrés et des animations résumant succinctement des sujets comme le cycle de l'eau, le système solaire ou 'histoire de l'aviation. L'un des plus originaux est celui sur l'équipement informatique : à partir d'un budget de base que l'on peut facilement augmenter, on s'achète une configuration complète de PC, et on visualise ensuite l'animation d'un homme qui court dont le graphisme et la fluidité de l'animation varient selon la configuration.
Quatrième et dernier point fort : l'aspect ludique du logiciel. Pas de message sec ou de reproche infondé, Adi est toujours optimiste dans son approche. Il encourage l'enfant, le pousse à s'améliorer, lui suggère de bien lire la page d'aide propre à chaque exercice, le félicite à la moindre occasion, et boude si on n'écoute pas ses conseils. Une fois la session d'exercices terminée, un page résume la note globale. Si cela ne motivait pas suffisamment, il y a le score. Chaque exercice réussi en entier rapporte de 1 à 3 points en fonction de sa difficulté, et des petits jeux sont débloqués au fur et à mesure que le score grimpe. Ces jeux sont des classiques du jeu vidéo revus et corrigés : un puzzle, un casse-briques, un Qix, un Snake, un Pac-Mania et, le plus intéressant, un remake de Rick Dangerous aussi fourbe que l'original. On peut jouer autant de fois que l'on veut, car le score ne peut baisser que dans une situation : si l'on n'a pas quitté le logiciel proprement avec l'icône appropriée.

Comment ça, des défauts ? Bon, en chipotant, il y en a quelques-uns. D'abord, les multiples protections par grille de couleur : une pour l'environnement (avec le jackpot commun aux autres jeux Coktel Vision de l'époque) et une pour chaque matière. Ensuite, on ne peut avoir qu'un seul profil d'utilisateur. Si l'on a plusieurs enfants dans la même classe, chacun doit avoir son installation personnelle dans un répertoire distinct. Hormis pour les menus, le logiciel n'utilise pas de raccourcis clavier pour la saisie, comme la tabulation pour passer d'un champ à l'autre. Il n'y a pas de multi-fenêtrage, ce qui signifie par exemple qu'il est impossible de déplacer la calculette sur l'écran. Enfin, et c'est plus curieux, Adi n'exploite ni la carte AdLib, ni l'interface sonore MDO pourtant promue par Coktel Vision. Ce défaut sera heureusement corrigé dans Adi 2.

On peut affirmer sans exagérer qu'Adi a mis aux logiciels éducatifs la même claque que Dungeon Master aux jeux de rôle informatiques en son temps. Le succès ne s'est pas fait attendre : sorti fin 1990, Adi décroche quelques semaines plus tard le très convoité Tilt d'or du meilleur logiciel éducatif. Face au succès, des versions CPC et CDI sont mises en chantier, et Coktel Vision lance une lettre d'informations consacrée à Adi, "Badinage". En 1992, le magazine Joystick parle de 100000 exemplaires vendus, un record pour ce type de logiciels, sans préciser si ce chiffre ne concerne que les environnements, et donc le nombre d'utilisateurs, ou s'il englobe aussi les applications vendues séparément. Quoi qu'il en soit, ce succès a permis à Coktel Vision de passer à la division supérieure, d'investir dans le développement de CD-ROM (leurs premiers jeux sur ce support sortent en 1991) et, globalement, d'améliorer la qualité de sa production - il suffit de jouer à Gobliiins ou Fascination pour s'en convaincre. On notera aussi qu'Adi est, avec Skweek et peut-être Captain Blood, l'un des premiers personnages marquants (je n'aime pas trop le terme "mascotte") de l'univers micro-ludique français, 5 ans avant Rayman. Autant de motifs qui attireront l'attention de Sierra en 1992. Bref, bien que cette première génération d'Adi soit depuis passée dans l'ombre d'Adibou et Adi 2, elle mérite un Abandonware d'or sans hésitation. Sur ce, arrêtez de lire et retournez réviser votre brevet des collèges, cela ne vous fera pas de mal !

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