Donald in Cold Shadow

Donald au pays du Vaudou

Donald alias Maui Mallard se rend sur une île tropicale où une idole sacrée, Shabuhm Shabuhm, responsable de l'harmonie sur ce paradis, vient de disparaître. L'heure est grave : retrouver cette statuette permettra d'éviter la colère des forces occultes. Pour y parvenir, Maui Mallard devra traverser 8 lieux parsemés d'ennemis favorables aux forces du désordre, et devra apprendre à utiliser les talismans pour lutter contre les forces occultes en tant que ninja. Un voyage au pays du Vaudou, jusqu'au monde des morts...

Un jeu classique

Le jeu est d'une facture on ne peut plus classique : il consiste en un jeu de plates-formes avec un défilement d'ennemis dont les gestes et attaques sont prévisibles. Tuer les ennemis, éviter les dangers, ramasser des talismans, grimper sur des plates-formes, sauter par-dessus des fossés remplis de herses, c'est un jeu qui reprend tous les codes initiés depuis Prince of Persia. L'originalité du soft est que Donald (Maui) fait l'apprentissage des techniques de combat des ninjas, à partir du second niveau. Pour changer votre personnage, il faut ramasser des jetons ninja qui, une fois que l'on s'est transformé, ont un temps limité. Lorsque tous vos jetons sont épuisés, vous retrouvez votre corps de canard. Et si vous avez besoin d'être un ninja pour abattre des ennemis plus puissants ou pour grimper le long de parois verticales avec votre bâton, il faudra d'abord rechercher des jetons (qui reviennent aux endroits où vous les aviez déjà ramassés). En mode "Maui", Donald doit récupérer des insectes et des animaux (des poulets par exemple) et vous tirez avec ces projectiles vivants dont certains sont mieux adaptés que d'autres à vos ennemis qui deviennent plus coriaces au fil des tableaux. Les puzzles sont assez originaux, avec, dès le premier niveau, un orgue à escalader et des mécanismes à déverrouiller pour libérer des accès. Plus tard, ce sont des fétiches vaudou, dont certains sont aussi gros que des statues de l'île de Pâques, qu'il faudra attirer sur des dalles pour casser des passages ou détruire des obstacles. Enfin, les niveaux se concluent toujours par un affrontement avec un Boss dont le point faible est à définir. Au démarrage, vous pouvez définir le niveau de difficulté (Practice < Normal < Hard) et opérer différents réglages. Vous allez disposer de trois vies à chaque partie, mais en ramassant des fioles de santé, vous guérissez. Quand vous avez perdu une vie, vous reprenez la partie automatiquement au dernier point de sauvegarde traversé. Lorsque survient le "Game Over", vous pouvez épuiser trois vies supplémentaires en acceptant un "Continue".Et quand vous aurez franchi un niveau, un mot de passe vous sera dévoilé, que vous reproduirez à l'écran de menu la fois d'après, afin de ne pas avoir à tout refaire au gré de vos progrès. L'ensemble est rythmé par des sons bien cohérents, et une bande son qui colle à la perfection au gameplay. Chaque tableau débute avec une cinématique qui dévoile le déroulement de l'intrigue.

Les commandes

Si vous ne jouez pas à l'aide d'une manette, vous avez la solution du clavier, et les touches peuvent être reconfigurées dans les menus des options. Si vous prenez les commandes standard, voilà ce qu'il faut retenir :
- Flèches directionnelles : Se déplacer
- A : Morph (transformation en Ninja ou en Donald)
- Z : Quick Morph
- D : Tirer sur l'adversaire, les ennemis
- S : Sauter
- P : Pause
- Entrée : Quitter le menu "Pause".

A tout instant, vous pouvez régler la taille de votre écran, les couleurs, les sons. Les onglets sont accessibles en haut de l'écran.

Conclusion

Donald aura rarement eu la faveur de voler la vedette aux autres héros Disney. On l'a rencontré sur des jeux éducatifs mais c'est surtout sur consoles que l'on retrouve le canard crétin. Après avoir offert trois pépites du jeu de plates-formes au début des années 1990 (Aladdin, Le Roi Lion et le Livre de la Jungle), Disney Interactive avait relancé le genre avec Toy Story en 1995. Ce Donald in Cold Shadow accuse des graphismes vieillots et ne renouvelle pas vraiment le genre, avec le choix d'une 2D peu moderne et de décors à peine moins ternes que sur ceux de Toxic Bunny. Oui, mais voilà : les huit niveaux vous entraînent dans une lutte contre des méchants gavés de vaudou, et la magie donne un zeste d'exotisme au gameplay. Ajoutez à cela une bande son cuisinée aux petits oignons, qui marque les débuts de Michel Giacchino, qui est de tous les génériques Pixar depuis la fin des années 1990, et qui fera encore parler de lui chez Abandonware France, à en juger ses crédits sur les jeux depuis 1994-1995. Alors que Disney mettait ses personnages des longs métrages à l'honneur de ses jeux en 3D, du Bossu de Notre-Dame à Hercule, en passant par 1001 Pattes, ce sympathique Donald agit comme un clin d'oeil adressé aux vrais fans de Disney : Donald, Mickey, Dingo, ils étaient bien là bien avant Simba et Mulan, et c'est eux encore qui resteront dans nos mémoires, comme s'ils avaient été marqués par le sceau du ...Vaudou. La 2D s'imposait ici, par devoir de mémoire et par sentiment de nostalgie.

Lancement

Utilisez la version automatique.
Dans le cas contraire :
Jeu testé sous VPC et Win 98 à partir d'un ordi Win 7 et 64 bits. Réglez le jeu en 256 couleurs. Testé également sous PCem (avec Win 95 et Win 98) : jeu plus fluide et musique qui fonctionnent.

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