Rock Manager

Toile de fond

Ah les jeux de gestion ! Inventés dans les années 90, ils ont connu de belles heures avant de s'essouffler au milieu de la décennie. Ce fut reparti de plus belle avec notamment le très remarqué RollerCoaster Tycoon. A cette date, le style se scinde en au moins 4 branches :
- Il y a les jeux de gestion produits à la chaîne dont Traffic Giant est un des représentants. Vite programmés et vendus, ils se sont succédés à un rythme soutenu.
- La seconde est la vague des Roller Coaster dont le succès fut tel qu'il constitue un sous-genre en lui-même. Les Zoo Tycoon... représentent ses dignes successeurs.
- La troisième est la personnalisation des jeux de gestion qui visent à customiser, accessoiriser... C'est le cas des Sims, mais aussi d'une myriade de jeux plus ou moins réussis à l'image de Hotel Tycoon.
- Enfin, il y eut des jeux décalés. Sans prise de tête, ceux-ci espéraient conquérir les joueurs un peu blasés par la surabondance de l'offre, pas toujours très créative et ludique...
C'est dans cette dernière catégorie que se situe Rock Manager.

Le jeu

Au cours des 8 missions qui vous sont proposées (le jeu ne possède pas de partie de type bac à sable), vous aurez à gérer un groupe de rock. Car vous êtes un producteur indépendant à qui l'on va assigner des missions préalablement définies : vous aurez ainsi à monter des groupes ad hoc, à gérer les égos des sosies du groupe Oasis ou à promouvoir la calamiteuse fille d'un ponte de la mafia.
On est vraiment dans les clichés de l'industrie du disque de ces années-là avec de l'argent facile, des fêtes légendaires et des égos surdimensionnés. Cela, les développeurs l'ont parfaitement assumé en proposant un humour bien senti. Tous les aspects de la gestion de carrière sont bien présents : de la
signature du groupe dans une maison de disque, aux concerts... Et il
vous faudra user de tous les stratagèmes pour durer : envoyer vos
"stars" en vacances, les abreuver de bière pas chère...
Le jeu se déroule à partir d'une carte principale, une ville en fait, et dont les bâtiments sont autant de portes d'entrées pour choisir vos musiques, monter un groupe, tourner un clip vidéo, et accessoirement partir en tournée.
Il n'y a pas de didacticiel (d'ailleurs ce n'est pas nécessaire) car la première mission en fait office. Une fois les rudiments intégrés, la progression sera très facile, notamment pour les vétérans des jeux de gestion. Ne comptez pas jouer plus de quelques heures pour boucler tous les challenges proposés.
Le titre est immersif et le gameplay suffisamment bien pensé pour se dispenser de la lecture d'un manuel.
La re-jouabilité étant faible en raison de missions préétablies, peu de joueurs s'y replongeront tout de suite.
Comme dans certains jeux de gestion à l'image de Pizza Tycoon, il est possible d'utiliser les services de la pègre pour arranger un faux scandale, calomnier un groupe rival...
Ambiance boule puante garantie !

Avis

Au final, voilà un titre bien pensé quoique légèrement superficiel. Mais, ce serait jeter la pierre à Rock Manager que de le réduire à une re-jouabilité faible. En effet, ce soft décalé fait souffler un vent de fraîcheur sur le style gestion/stratégie. Court, doté d'un humour bien dosé, il fera passer d'agréables moments.

Lancement

Décompresser l'archive avec 7z et lancer le fichier-jeu avec Daemon Tools. Fonctionne sous les OS récents (de XP à Win 10).

Mon Ours (Commentaire, screenshots, Jeu), sagitaire021 (Version automatique)

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