Tron 2.0
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titre Introduction

Tron (contraction de "elecTRONic") est un film de science-fiction américain réalisé par Steven Lisberger, produit par Walt Disney Productions, et sorti en cinéma en 1982. Ce long-métrage raconte l’histoire de Kevin Flynn, talentueux programmeur de jeux-vidéos spolié et licencié par son employeur, et qui cherche à se venger tout en prouvant sa paternité sur les logiciels qu’il a créés. N’arrivant pas à pirater à distance le système informatique d’ENCOM, la société qui l’employait, Flynn décide de s’introduire dans leurs locaux par effraction grâce à la complicité de deux de ses anciens collègues, Alan et Lora. Cependant, alors qu’il fouillait le laboratoire de dématérialisation des objets, une intelligence artificielle appelée MCP le repère et le dématérialise avec un laser expérimental pour l’introduire de force dans le système informatique.

Pris au piège dans l’ordinateur, Flynn va y rencontrer des programmes qui prennent l’apparence et la conscience de leurs concepteurs, tels que TRON créé par Alan ou YORI créée par Lora. Avec l’aide de ces derniers, Flynn va devoir s’échapper du système informatique tout en déjouant les plans des intelligences artificielles qui souhaitent l’éliminer en le faisant participer à des jeux mortels, tels que les combats de disques et les courses de motocycles lumineux.

Si les images de synthèse existaient déjà à l’époque dans le milieu du cinéma, Tron est le premier long-métrage qui va aussi loin en proposant un film réalisé quasi-exclusivement avec des images générées par l’ordinateur. Si le film a reçu des critiques moyennes pour son scénario, il a cependant été célébré pour ses visuels novateurs et reste encore aujourd’hui un film culte pour les passionnés de science-fiction, et en particulier pour les amateurs d’informatique.

Univers gravitant autour des mondes virtuels et informatiques, Tron était la licence rêvée pour adapter des jeux-vidéos à partir du long-métrage, d’autant plus que le protagoniste du film est lui-même concepteur de jeux. Si de nombreux titres ont vu le jour dans les années 1982/83, c’est ensuite le silence radio pendant deux décennies, Walt Disney Productions et le public étant passés à autre chose. Cependant, avec les progrès technologiques réalisés entre temps, l’industrie du jeu-vidéo avait enfin les moyens de réaliser un soft autant sinon plus beau encore que le long-métrage, et Tron 2.0 vit ainsi le jour en 2003 sur PC.

Pensé comme une suite du film, le titre suit les aventures d’Alan Bradley, créateur de Tron, et de son fils Jet qui doivent faire face à l’arrivée d’un virus informatique sur les ordinateurs de l’entreprise, tout en devant faire face aux employés de fCon, une entreprise rivale désirant utiliser les inventions de Bradley à des fins terroristes. Pensé comme un FPS avec Jet comme protagoniste, le jeu nous propose une nouvelle fois d’embarquer à bord d’un ordinateur afin de faire face aux menaces qui s’y présentent. C’est donc parti pour le test de Tron 2.0.

titre Une aventure dans le monde virtuel

L’aventure commence alors qu’Alan est capturé par des employés de fCon afin de lui soutirer des programmes de recherches. Son fils Jet, inquiet de sa disparition, décide de se rendre au laboratoire de dématérialisation afin de le retrouver, et y est dématérialisé à l’intérieur du système informatique par MaTria, une intelligence artificielle créée par Alan, et qui cherche elle aussi à le retrouver tout en se débarrassant d’un nouveau virus qui a infiltré le système par e-mail. Dans le monde virtuel, Jet va devoir se frayer un chemin à travers les différentes épreuves afin de retrouver son père, de sauver MaTria du virus, et de découvrir et déjouer le plan machiavélique des employés de fCon.

Le soft est donc un FPS ou le joueur se retrouve aux commandes de Jet à l’intérieur du PC de son père. L’arme principale du titre est bien entendu le disque du long-métrage, une sorte de frisbee que Jet peut envoyer et rappeler à tout moment et qui provoque des dégâts à chaque programme hostile croisant sa trajectoire. En plus du disque, le joueur aura accès à d’autres armes tels que des pistolets et des fusils, qui eux consomment de l’énergie contrairement à l’arme de base qu’est le disque.

La majorité de l’aventure se fait à pied, avec Jet qui doit se frayer un chemin à travers les différents niveaux en faisant face à divers programmes hostiles, tels que des virus mais également des anti-virus qui le prennent pour un intrus. Il sera aidé dans sa tâche par MaTria, l’intelligence artificielle qui l’a dématérialisé pour qu’il vienne à son secours, mais aussi par plusieurs autres programmes amis qu’il rencontrera sur son chemin. L’histoire emmènera le joueur à travers différents ordinateurs et serveurs, et il s’agira à chaque fois de nettoyer la zone des programmes hostiles et de se frayer un chemin pour atteindre son objectif.

En plus des phases à pied qui constituent la majeur partie de l’aventure, il sera également possible de participer à des courses de motocycles à l’instar de Flynn dans le long-métrage. Le joueur sera ainsi lancé sur une grille à moto contre différents adversaires, et le but sera de faire collisionner ces derniers avec la traînée générée par sa propre moto afin de les éliminer. Le joueur pourra accélérer, freiner, tourner dans les quatre directions, et ramasser divers bonus pour l’aider à prendre le devant sur ses adversaires.

En plus des aspects classiques du genre consistant à viser, tirer, se couvrir et strafer, le jeu propose un système de points d’expérience et de niveaux permettant d’améliorer les capacités de Jet. Ainsi, à force de remplir des objectifs, le joueur obtiendra de l’expérience, et pourra dépenser cette dernière selon cinq capacités, ces dernières consistant à augmenter sa santé maximale, augmenter sa jauge d’énergie, rendre les armes plus économes en énergie, augmenter sa vitesse de téléchargement et augmenter les vitesses de portages/désinfection/défragmentation. De même, le joueur pourra explorer les niveaux à la recherche de points de compilation, des collectables au nombre de 100 dans le jeu et qui ramènent également des points d’expérience supplémentaires.

Au cours de son aventure, Jet pourra interagir avec des corbeilles d’archivages contenant des e-mails, des clés pour passer certaines portes, et des sous-programmes. Ces derniers consistent en des compétences à ajouter à l’arsenal de Jet afin de le rendre plus performant. En effet, et en tant que programme, le protagoniste possède un certain espace mémoire qu’il pourra remplir avec des sous-programmes permettant de l’améliorer. Ces derniers sont répartis en trois catégories, à savoir attaque, défense et utilitaires, et possèdent trois niveaux de performances. Lorsqu’un sous-programme est en version alpha, ce dernier n’est pas très performant et consomme trois emplacements de mémoire. Un sous-programme en version bêta est un peu plus efficace et ne consomme que deux emplacements mémoire, tandis qu’un sous-programme en version gold est très performant et ne consomme qu’un seul bloc mémoire. Il sera ainsi possible à tout moment de jouer avec les sous-programmes afin de se créer un build personnalisé en fonction de chaque style de jeu mais également de ce que chaque situation exige.

Parfois, le joueur trouvera des sous-programmes inconnus qu’il conviendra de déchiffrer en faisant un portage afin de savoir ce qu’ils contiennent. Par ailleurs, certains ennemis corrompus peuvent infecter les sous-programmes de Jet et les rendre inopérants, auquel cas il faudra les désinfecter. Enfin, les blocs mémoires peuvent être endommagés par certaines attaques, et le joueur devra alors les défragmenter afin de les rendre de nouveau pleinement opérationnels. Il conviendra donc de vérifier et de réparer régulièrement l’état de ces sous-programmes afin de vérifier et de restaurer leur pleine opérabilité.

Au global, Tron 2.0 est une aventure plaisante et variée, qui combine les aspects classiques des FPS avec un système de leveling et de sous-programmes qui vient diversifier l’expérience de jeu. Aventure fidèle au long-métrage, cette dernière en reprend les codes afin de fournir une épopée similaire au cœur des systèmes informatiques, où le protagoniste devra faire face à des virus et des programmes hostiles. Si le jeu ne réinvente pas le genre des FPS, il en propose tout de même un épisode très inventif avec une histoire sympathique, des mécaniques de jeu originales, un rythme travaillé et des variations dans le gameplay rendues notamment possibles par les courses de moto-cycles. En clair, une aventure agréable et fidèle au film qui permet de s’évader quelques heures durant dans les tréfonds des systèmes informatiques.

titre Graphismes et sons

Visuellement, Tron 2.0 est sublime, avec une direction artistique extrêmement poussée et une esthétique très soignée qui mettent à l’honneur le monde virtuel dans lequel l’histoire prend place. Les environnements sont extrêmement colorés, avec une esthétique néon très flashy et des jeux de lumières splendides qui viennent baigner les niveaux de rayons lumineux de toutes les couleurs. Avec des lumières et des teintes aussi marquées et si bien agencées, il serait possible de croire être en boîte de nuit tellement l’ambiance cozy, presque cyberpunk par moments, semble fantastique et irréelle. De plus, les personnages bénéficient d’un soin tout particulier apporté à leur design, notamment au niveau des armures qui rappellent celles portées par les personnages du film. Les animations sont fluides, les armes montrent des effets de toute beauté, et les différents niveaux proposent chacun un thème et une esthétique propre. Chef d’œuvre artistique, Tron 2.0 fait honneur à la licence et au monde de l’informatique tant le soin apporté aux visuels est grand.

Niveau sonore, le titre se démarque par une bande-son mi orchestrale, mi électronique, rappelant celle du long-métrage. Les différents morceaux sont de qualité et collent parfaitement à l’ambiance particulière de ce monde de science-fiction centré sur l’informatique. En outre, les différents programmes possèdent tous une voix digitalisée rappelant des voix de robots ou des vocodeurs, tandis que les être humains possèdent une voix classique bien humaine et organique. L’ambiance sonore est également réussie, avec des bruitages appropriés, tant pour les ennemis que pour les armes ou les environnements. Si l’on exclut le fait que le protagoniste parle (beaucoup) trop, et le fait que les visuels et les animations splendides se font parfois au détriment de la lisibilité dans les phases de combats, Tron 2.0 est une quasi-perfection sur la forme et propose un emballage très alléchant à un titre déjà qualitatif.

titre Gameplay

Côté gameplay, Tron 2.0 reste un bon titre sans toutefois tomber dans l’excellence comme il le fait pour les graphismes. Jet se contrôle plutôt bien et la maniabilité reste satisfaisante la plupart du temps, tant au niveau des déplacements qu’au niveau du tir pendant les phases de combats. Cependant, les contrôles sont très sensibles, rendant certaines phases de plateforme plus difficiles et frustrantes qu’elles ne devraient l’être. En effet, Jet semble parfois avoir du savon sous les pieds, et il n’est pas toujours aisé de réussir une phase de plateforme du premier coup tant la moindre hésitation peut être fatale.

Côté armes, les différents sous-programmes offensifs permettent à Jet de se munir d’un arsenal de plus en plus puissant au fur et à mesure que l’aventure avance. Cependant, toutes les armes consomment de l’énergie à l’exception du disque de base, rendant l’utilisation de ce dernier primordiale, même à la fin de l’histoire. Ainsi, même avec tout un tas de joujoux susceptibles de réduire l’ennemi à l’état de poussière en un clin d’œil, on se retrouve finalement assez souvent à utiliser principalement l’arme de base afin d’économiser de l’énergie, ce qui est un peu dommage.

De plus, les disques rebondissent contre toutes les parois qu’ils touchent pendant un certain temps avant de revenir à l’envoyeur, comme dans le film donc. Certes, cela permet d’infliger des dégâts supplémentaires aux ennemis si ceux-ci se trouvent sur la trajectoire du disque, mais la contrepartie est que Jet se retrouve sans défense le temps que le disque revienne, ce dernier pouvant mettre plusieurs secondes à revenir, même en appuyant sur la touche de rappel. Une mécanique un peu frustrante qui fait que le joueur encaisse vite des dégâts s’il a le malheur d’envoyer son disque un peu trop loin et donc un peu trop longtemps.

Enfin, Tron 2.0 possède quatre niveaux de difficulté, à savoir facile, normal, difficile et expert ; ce test ayant été réalisé en difficulté normale. Ainsi réglé, le titre reste faisable tout en proposant un challenge convenable, avec une difficulté relativement stable malgré quelques pics ici et là. Si les premiers ennemis sont battables en quelques coups de disques, les choses se corsent un peu par la suite, notamment avec les programmes fantômes, des ennemis tardifs qui se déplacent très vite et peuvent devenir invisibles. Rien d’insurmontable cependant, l’aventure restant accessible pour peu de rester concentré et de viser à peu près bien tout en faisant les bons choix dans les sous-programmes installés.

titre Conclusion

Déjà habitués à l’excellence avec des titres comme les deux No One Lives Forever, Monolith Productions nous livre ici une virée fantastique à travers les mondes virtuels, dans la lignée du long-métrage sorti plus de 20 ans auparavant. Avec une histoire engageante, le retour de plusieurs personnages du film, le gameplay FPS avec quelques originalités incorporées tel que le combat au disque, des variations de gameplay avec les phases de motocycles, le système de leveling, les sous-programmes qui viennent donner une touche unique à chaque session, des ennemis variés, un level-design de qualité, une ambiance sonore réussie et surtout des visuels aux petits oignons, Tron 2.0 ne manque pas de séduire tant les amateurs de FPS que les fans de science-fiction.

Alors certes la maniabilité est perfectible dans les phases de plateforme, les armes autres que le disque sont sous-exploitées, le disque lui-même étant parfois capricieux à manier, les phases de combats ne sont pas toujours très lisibles et les personnages ont tendance à beaucoup trop parler en dehors des cinématiques, mais ce ne sont que des défauts mineurs devant l’immense qualité du titre qui brille par tant d’autres aspects. Au final, le joueur se retrouve gratifié d’un excellent titre, tant dans le fond que sur la forme, et pourra rien qu’avec le mode solo s’immerger dans une belle virée d’une bonne dizaine d’heure à l’intérieur des mondes virtuels. Un très bon soft sur tous les plans, à découvrir ou redécouvrir pour tous les fans et les curieux.

Après la sortie du film en 1982 puis de cette suite vidéoludique en 2003, la saga Tron verra un second long-métrage en 2010, qui sera néanmoins en dessous de l’original en terme de qualité. Lui-même accompagné d’une adaptation vidéoludique, cette dernière se trouvera également être décevante, ce qui, combiné à la qualité très moyenne des jeux Tron des années 1980, fera au final de Tron 2.0 la meilleure adaptation de la licence, voire même l’une des meilleures adaptations vidéoludiques des longs-métrages de Disney. Avec le projet de troisième film au point mort depuis son annonce initiale, Tron 2.0 reste encore aujourd’hui la référence de la saga pour tous les fans du long-métrage original, et est un incontournable pour tous les nouveaux venus dans la licence désireux de prolonger un peu l’expérience dans les mondes virtuels.

titre Lancement

Le jeu étant toujours en vente sur Steam, il n'est pas proposé en téléchargement.



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