Perimeter
Date de sortie
Age recommandé
Développement
Édition
Distribution en Russie
Systèmes
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titre Introduction


Perimeter est un jeu de stratégie en temps réel (ou STR) sorti en 2004 en France. Il est l'œuvre du studio russe KDlab (aussi appelé Kd Vision), et est édité par Codemasters et 1C Company. Si Codemasters est un éditeur anglais relativement connu, 1C Company l'est beaucoup moins, et pourtant la société existe depuis 1991 en Russie, où elle est le leader dans la distribution et le développement de jeux vidéo. Ils ont permis à de nombreux jeux de grande qualité venant de Russie d'arriver en Europe de l'ouest, comme le très bon King's Bounty ou encore Fantasy Wars.


titre Au delà du périmètre


Le contexte de Perimeter prend place dans un futur lointain. L'humanité a quitté une terre mourante pour rejoindre la Terre Promise, une hypothétique planète où l'humanité pourrait prospérer. Tout cela a été prédit par les Esprits, des scientifiques de génie devenus leaders religieux et politiques, qui ont permis la découverte d'un nouveau plan d'existence appelé la Psychosphère, qui sert de couloir permettant de rejoindre d'autres mondes, dans l'espoir de trouver la Terre Promise. Chargée dans d'immenses vaisseaux appelés Protobases, l'humanité embarque donc dans un long voyage, guidée par le conseil des Esprits qui maintient les colons humains dans un état de quasi stase pour s'assurer de leur docilité. Cependant, cette docilité ne durera pas, et des révoltes au sein des protobases vont faire émerger trois factions au sein de l'humanité : d'abord les Exodus, ceux qui sont restés fidèles aux Esprits dans la quête de la terre promise, l'Empire, des fanatiques de la Psychosphère qui souhaitent créer un empire humain cybernétique dans la Psychosphère elle-même, et les Harkback qui rejettent la philosophie des Esprits et souhaitent retourner sur terre.


Un contexte de science-fiction qui pourrait paraître assez classique pour ceux ayant l'habitude de ce genre littéraire, mais pour des néophytes, l'histoire de Perimeter se révèle plutôt originale et intéressante à suivre. Qui plus est, la localisation française est de bonne qualité (ce qui ne semble pas être le cas de la localisation anglaise à en croire certains tests du jeu), et le scénario se laisse suivre… Même si, en réalité, Codemasters a complètement massacré ledit scénario lors de la localisation du jeu en anglais (localisation qui sert de base a la version française). On passe pour certains briefings de mission de 3 minutes de dialogue dans la version russe a .. 30 secondes dans la version anglaise, ce qui défigure complètement le scénario et le travail qui a été fait sur les très nombreuses références (notamment au domaine de la psychanalyse et de la psychiatrie) placées ici et là dans les dialogues. Un travail de sagouin qui n’a sûrement pas du aider a l’intérêt du public non-russophone. Le joueur incarne un consul de chaque faction, et il est celui qui est responsable d'une Protobase. Ladite Protobase est le cœur de Perimeter, et si elle est détruite, c'est la mort assurée.


titre Périmètre de Sécurité


Un joueur habitué des STR qui se lance dans une partie de Perimeter va très vite être décontenancé tant les développeurs de chez K-D Labs ont pris une direction différente de l'immense majorité des jeux du genre, et si Perimeter se vante sur sa jaquette d'être "Le renouveau de la stratégie en temps réel" (ce qui reste encore à prouver), le jeu n'a pas peur de tenter des choses radicalement différentes de ses concurrents. La première chose à savoir est que le sol dans Perimeter est "toxique", et détruit les bâtiments construits sur lui, ce qui vous en conviendrez n'est pas une excellente nouvelle dans un jeu où il faut développer une base (et c'est pourquoi la Protobase flotte dans les airs, par ailleurs). Pour pouvoir construire des bâtiments en toute sécurité, il faut d'abord terraformer le sol pour pouvoir y placer des bâtiments sans danger, et cette terraformation est effectuée par une unité spécifique appelée le Brigadier.


Chaque brigadier déploie des petits robots de terraformation qui se mettent à transformer le sol pour le rendre viable à la construction, et plus il y a de brigadiers, plus la terraformation est rapide. Selon le type de sol, cette terraformation prend plus ou moins de temps (après tout, terraformer un sol plat et une montagne ne prend pas la même quantité de temps et d'énergie), et les brigadiers sont limités à cinq. Cette limite impacte rapidement le rythme de la partie, et c'est encore plus flagrant quand on voit les Constructeurs, les robots construisant les structures, sont en réalité une autre forme des brigadiers, qu'il faut transformer à la protobase pour les faire changer de mode (mode Brigadier ou mode Constructeur). Plus le sol est terraformé, plus le joueur aura de ressources et de place pour construire ses bâtiments et produire des unités. Mais il faut aussi de l'énergie, énergie qui est assurée par des noyaux, qui alimentent tous les bâtiments autour de lui en énergie.


Ensuite, le joueur pourra construire pléthore de laboratoires différents, donnant accès à des unités supplémentaires. Et la formation d'unités est un autre aspect sur lequel Perimeter innove beaucoup. Les laboratoires donnent de l'énergie morphique, énergie qui va servir à transformer des unités en d'autres plus puissantes en les fusionnant. Au départ, il n'y a que trois unités qui peuvent être formées : les Officiers, les Soldats et les Techniciens, les Officiers protégeant des tirs ennemis, les Soldats étant l'unité militaire de base, et les Techniciens soignant les unités endommagées. Pour pouvoir former des unités plus avancées, il est nécessaire de fusionner ces unités de base. Par exemple, pour former un Sniper, il faut trois Officiers, et un laboratoire permettant la formation de l'unité. Le fait de devoir produire continuellement des unités de base pour ensuite les fusionner nécessite un certain temps d'adaptation, surtout pour les joueurs ayant pris l'habitude des STR classiques.


En dehors des unités militaires, il est possible d'installer un grand nombre de tourelles de défense, et chaque faction possède son laboratoire dédié permettant de produire quelques unités uniques, bien que l'immense majorité de l'arbre technologique soit en réalité commun aux trois factions, ce qui est logique dans l'univers de Perimeter vu que toutes viennent de la même base. Mais d'ailleurs, pourquoi le jeu s'appelle Perimeter ? Et bien parce qu'une des mécaniques clé de Perimeter est la notion de Périmètre : À tout moment, le joueur peut activer son Perimètre, un puissant champ de force qui se déploie autour de la Protobase et des noyaux d'énergie. Passer ce champ de force est fatal à l'immense majorité des unités, mais le revers de la médaille est que déployer le périmètre consomme une quantité phénoménale d'énergie, il ne peut donc pas être maintenu en continu.


C'est particulièrement utile pour briser les assauts des hordes Scourges, des créatures instectoïdes qu'on croirait sorties de Straship Troopers et qui attaquent par vagues régulièrement. Le Périmètre élimine toutes les unités des Scourges, ce dernier est donc très utile pour les repousser. Cependant, il y a des moyens de casser le périmètre adverse, via des unités souterraines par exemple, qui vont passer sous le champ de force pour entrer. Il est également possible d'utiliser des unités pour siphonner l'énergie adverse et désactiver son Périmètre... Les options sont nombreuses, et il est possible de produire des unités se déplaçant sous terre, sur terre ou dans les airs.


Graphiquement, le jeu est plutôt joli pour un titre de 2004, et il est dans la moyenne haute des STR de l'époque. Mais là où Perimeter va se démarquer c'est dans sa direction artistique très froide et robotique et surtout sa musique, qui ne ressemble à pas grand-chose de connu ou de comparable dans le petit monde de la stratégie en temps réel de science-fiction. Les modèles des unités sont détaillés, et se révèlent plutôt bien réalisés.


titre Conclusion


La presse française n'a pas été particulièrement emballée par Perimeter. 13/20 sur JeuxVideo.Com, 6/10 sur Canard PC... Par contre, la presse anglophone sera beaucoup plus positive, avec un 8/10 chez IGN, 90% chez PC Gamer, et un 8/10 chez Gamespot. Le jeu est apprécié pour son originalité, bien qu'il ait son lot de petits soucis qui peuvent se révéler rédhibitoires pour certains joueurs. Le jeu est disponible sur Steam, avec son extension non sortie en France à l'époque, Emperor's Testament.


A noter qu'une suite, là encore non sortie en France appelée Perimeter 2 : New Earth sortira en 2009 mais se fera démolir par les rares critiques s'étant essayé au jeu. Il faut dire qu'entre temps, K-D Labs s'était essayé à la copie de Command & Conquer avec Maelstrom : Terre en Péril, et que le résultat était à la limite de la catastrophe.

Le jeu est disponible sur GOG en français.



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